VOYAGEURS SNCF - RIVE DROITE -

Une nouvelle aberration  ferroviaire sur la rive droite du Rhône :

En 2022, La région Languedoc Roussillon a réactivé le service voyageur, de Nîmes et Avignon à Pont st Esprit. Pour des raisons absurdes, les trains, montent jusqu'au Teil sans assurer de service voyageur , pour pouvoir retourner à Pont st Esprit sur l'autre voie, toujours sans voyageur. 

Soi-disant la gare du Teil ne serait pas conforme pour accueillir les voyageurs ?     Alors qu'elle assure au même titre que Montélimar, sur des quais hauts modernes et sonorisés, le service voyageur des TGV, détournés par la rive droite.


Allons nous perdre le triste privilège, détenu depuis 50 ans.

Ce département est devenu le premier et le seul de France sans gare desservie par des trains de voyageurs. La toute dernière desserte Lyon - Nîmes a été supprimée le 06 août 1973. Il était question de réactiver en 2014, la section Nîmes - Le Teil, avec prolongation sur Valence et Romans. En 2023 voila 50 ans d'abandon
Bientôt 200 ans que notre ancêtre Ardéchois, Marc Seguin, fut le précurseur de la première ligne de chemin de fer en France en 1827 ?

Souvenirs du service public, Lyon - Nîmes - rive droite -
Sur cet axe, le transport voyageur a été assuré pendant 93 ans, par toutes sortes de trains vapeur puis autorails. En 1954, par deux automotrices Renault VHD de 600 cv, à deux caisses articulées.
Ci-dessous l'autorail X2, avec deux remorques au départ de Nîmes en direction de Lyon, service assuré jusqu'à sa réforme en 1965. (Ph. G Rannou Voies Ferrées N°21 Juillet 1964)



Toujours en 1954 en provenance de Nîmes, une rame automotrice, composée d'un autorail unifié X 2400
 tout neuf, tractant deux remorques voyageurs, stationne en gare du Teil. A cette époque le quai central avait une marquise pour abriter les voyageurs. (Photo J Bazin)

En 1966, le dernier cri des autorails unifiés AED X 4300 à deux caisses articulées, appelés "Caravelle". 
Vu en gare du Teil, en direction de Nîmes, croisant en septembre 1966 une locomotive à vapeur 141 R chauffée au fuel. (Photo J. Louis Poggi)

Dans les années 1970, en gare du Teil, une autre "Caravelle" AED, X 4500 (aux vitrages de cabine modifiés). Vous remarquerez que le quai central de la gare a perdu sa marquise.
Ce train se dirige vers Lyon Perrache via Givors. (Photo Pierre Malfay)

1973 le des derniers trains voyageurs en direction de Nîmes, sa composition est hétéroclite, d'un X 2800 dans sa livrée "Aunis" reprenant les teintes des RGP vertes. ici elle tracte une remorque d'autorail classique rouge et crème. (Photo Pierre Malfay)
Toujours en 1973, à l'occasion du passage du dernier train de voyageurs se dirigeant sur Nîmes, mobilisation en gare du Teil des élus locaux et de la presse, Sur le quai Interview de M le Maire, Paul Avon, par un journaliste de Radio Monte Carlo, le 08 aout 1973.
(Photos Pierre Malfay)





Que s'est il passé coté Ardéchois sur cette ligne depuis 1973:

La section Givors - Nîmes a été électrifiée en 1979 et équipée du bloc automatique lumineux. Malgré cela le trafic fret ne cesse de diminuer. La gare de La Voulte sur Rhône a été reconstruite en 1978, sur les emprises de L'ex gare CFD La Voulte triage. Les gares  de St Péray et le Teil ont été rénovées,  équipées d'horodateurs, les quais surélevés et sonorisés pour assurer les dessertes de  Valence et Montélimar, les jours de détournement des trains de la rive gauche. La gare de Viviers a été vendue à un particulier et les quais démolis. La gare de Bourg St Andéol laissée à l'abandon. Les liaisons secondaires supprimées:  sur la  section Peyraud - Annonay - Bourg Argental en 1940, section La Voulte - Livron en 1969, section Le Pouzin - Privas en 1938 réouverture de 1943 à 1947,  section Le Teil - Vogüé en 1969.

"2010 " Un projet de TER, sur les rails

Depuis le temps qu’on nous en parle, le projet progresserait il ? Le 5 janvier pour la première fois depuis trente-sept ans, un service SNCF a transporté des voyageurs ( disons plutôt des passagers) dans une rame automotrice TER, sur la rive droite du Rhône, entre Le Teil et Nîmes.

Photo de gauche: Autorail TER Z 27500, aux couleurs Rhône Alpes, descendant au Teil, s'accoupler à l'autorail TER aux couleurs de Languedoc Roussillon. (Photo de gauche Alain Manoha, à droite Hervé Bas).


 Le train du 5 janvier acheminait les participants du comité de pilotage vers Nîmes, composé d'élus et techniciens des régions Rhône-Alpes et Languedoc-Roussillon, des représentants  RFF, SNCF et des communes à desservir.  En janvier 2008, un protocole d’accord avait été signé par les intéressés pour étudier le projet, qui devrait se concrétiser avec les prochaines délibérations des régions à partir du 20 février pour Rhône-Alpes, (à la veille d'élections régionales). Si tout se passe normalement, en 2014 devrait se réaliser La réouverture d’un trafic TER sur les 208 kilomètres de ligne  Romans-sur-Isère - Nîmes,  par sept allers retours quotidiens. Près de 30 millions d’euros d’investissement sont estimés pour l’aménagement des infrastructures 
et des gares. Souhaitons que ce TER permette au moins aux riverains de la vallée du Rhône de rejoindre Valence TGV ou Nîmes dans de bonnes conditions.
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« Nîmes-le Teil c’est faisable d’ici 2 ou 3 ans »

Lu dans le Dauphiné libéré du 08 janvier 2007
Propos de M François Jacquart (PCF) Conseiller régional Rhône Alpes

« Quant à savoir quand pourraient être mis en circulation les premiers TER entre Nîmes-Avignon et Le Teil, si cette option devait être retenue par les trois Conseils régionaux, l’élu ne cache pas son impatience. « Nîmes-le Teil, c’est faisable dans un délai de deux à trois ans. Côté Languedoc-Roussillon, le principe est acquis avec Jean-Claude Gayssot. Même chose en PACA. Reste à connaître le coût de la mise en conformité des gares de Bourg-Saint-Andéol, Viviers et le Teil.
Que restera t il en 2023 de toutes ses belles promesses ?

Petite Raillerie :

Les Ardéchois et plus particulièrement les habitants du Teil pourront toujours se consoler, Quelques part en France, la locomotive électrique bicourant, BB 22307, a eu fait la promotion des voyages ferroviaires, sur d'autres lignes, en portant fièrement les couleurs de la ville du Teil qui la baptisa en 1982.
Autre satisfaction virtuelle, dans les années 1980, la SNCF à même utilisée la photo de droite, montrant un autorail AED "caravelle" Lyon - Nîmes passant à Rochemaure, comme image de promotion, alors que le trafic était supprimé depuis 1973 
Image prémonitoire ?
Au même endroit, en janvier 2002, le constructeur Alsthom nous présente une image virtuelle d'une rame TER Z 21500 à traction électrique.
Qui pourra dire, je n'étais pas au courant.


Lot de consolation, pour les Ardéchois, il leur reste les T E R sur pneus. A titre expérimental, un tout dernier moyen de Transport Express Régional, a été mis sur la route, à l'automne 2009,  entre le Pouzin et Pierrelate. Parait il pour tester la viabilité de la future relation ferroviaire, entre Romans et Nîmes, par la rive droite du Rhône ? 



11 commentaires:

  1. bravo pour cette page d'histoire ferroviaire.

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  2. Merci Monsieur pour ce très beau document vous nous rappelé avec justesse l'histoire du service des trains de voyageurs sur la rive droite du Rhône.

    J Charles

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  3. L'ardèche ne doit pas rester un désert ferroviaire. Faisons vite pour la réouverture.
    Frédéric
    Agent SNCF

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  4. Les trains intéressent il encore les Ardéchois, à part peut être ceux qui sont contre ?

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  5. bravo pour ce magnifique travail.Juste une info,depuis sa mise en livrée en voyage la bb 22307 n'a plus les blasons de la ville du teil.En effet les blasons ont été démontés a oullins mais n'ont pas repris leurs place.J'ai été voir le Maire actuel du Teil a ce sujet,mais sans aucune réponse depuis.....cela fait 4 ans je crois...
    Encore bravo a tous ces cheminots.

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  6. Bravo pour ce magnifique reportage.
    Pour information la BB 22307 ne porte plus les blasons de la ville du Teil depuis sa mise en livrée "en voyage".
    J'ai été voir le Maire actuel du Teil concernant cette machine mais sans réponse depuis....cela fait 4 ans je crois...

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  7. Les cheminots subissent et déplorent cette politique de rentabilité au dépit de l’aménagement du territoire!
    Bravo pour cette page

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  8. eh oui , tout fout le camp, : il semble plus facile de créer des détournements de villes : la voiture ,la voiture, toujours la vioiture : attendons l'ouverture à la concurrence , on pourra acheter des lignes de ch de fer a pas cher , memes les régions pourront en acheter : moins cher qu'un autoroute !!

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  9. eh oui vive la voiture , lavoiture, les accidents , le samu , les pompiers, les urgences qui débordent de partout! pensez donc , cela fait travailler beaucoup de monde ! le train......! lors de l'ouverture à la concurrence , les régions pourront acheter des lignes de chemin de fer à pas cher , elles sont toutes pourries ! Combiens d'aller retour /jour sur Nimes -Alés par fer en ce janvier 2014 ?? les deux grosses villes du Gard ! allez les ELUS au boulot !!!

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  10. Bonjour. Attention en 1973 la photo que l'on voit de ce que vous appelez une motrice RGP 600 CV déclassée est une erreur. Il ne s'agit pas d'une motrice du Lézard Vert déclassée (leur esthétique est totalement différente) mais d'un X2800 dans sa livrée "Aunis" reprenant les teintes des RGP vertes. 7 X2800 furent décorés de la sorte et aménagés à la 1ère classe. Ici cet X 2800 Aunis (muni d'ailleurs d'une jupe à chaque extrémité, visible ici sur la photo, tracte effectivement une remorque classique rouge et crème). Au début, 12 remorques Decauville avaient d'ailleurs été décorées en vert et crème avec des aménagements aptes à la 1ère classe. Merci de rectifier votre texte, car il ne s'agit pas d'une RGP déclassée.

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    1. Merci pour vos informations sur la motrice autorail verte X 2800, mentionnée par erreur comme une RGP déclassée.

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